Le général Paul Rolland

LE GENERAL ROLLAND
président du Groupement Bouches du Rhône, Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes, Vaucluse et Corse est décédé le 7 février 2014

Le Général est né le 1er août 1921 à Paris. Après ses études, il est pris par le virus de la revanche, et après avoir vécu l’armistice de juin 1940, il s’engage 43° Régiment d’infanterie Alpine à Marseille, mais en 1942, après l’invasion de la zone sud, il rejoint l’Organisation de la Résistance Armée (ORA) sur l’instigation de son chef de bataillon, le commandant de SAINT OPPORTUNE. Paul Rolland va donc être un des premiers à rejoindre l’embryon de résistance militaire que forme l’Armée d’armistice.

En février 1943, il est à l’Armée secrète et participe avec le commandant de SAINT OPPORTUNE, « Stop », au camouflage des personnels en fournissant des fausses identités.

L’équipe qui œuvre autour de Paul ROLLAND se compose d’anciens militaires qu’il a recrutés lui-même.

Il accomplit avec celle-ci plusieurs missions dans la région d’Aix-en-Provence et grâce à « Stop », qui le fait affecter à la commission d’armistice de Marseille, il va renseigner ses supérieurs sur toutes les décisions prises à l’encontre du centre démobilisateur de la Blancarde qui doit être transféré en Ardèche.

Paul ROLLAND réussit à se procurer les plans de fortifications en cours de réalisation le long de la côte méditerranéenne de Nice à la frontière espagnole. Il va les recopier durant toute la nuit et les transmet à l’ORA.

Plus tard, en février 1944, il appartiendra au réseau ALBI et participera à la libération de Marseille.

Après celle-ci, Paul ROLLAND rejoint l’Ecole des Cadres d’Aix-en-Provence, promotion «Libération» et reçoit sa première affectation au 29° Régiment de tirailleurs Algériens où il est nommé sous-lieutenant le 1er juin 1945, puis est affecté au 3° RTA dans les rangs duquel il va servir pendant plus de dix ans.

De juillet 1949 à novembre 1951, il va servir en Indochine comme officier de renseignements, ce qui lui vaudra d’être cité deux fois à l’ordre de la division. Promu capitaine en 1953 il participe à partir de 1954 aux opérations en Algérie où il commande une compagnie de combat.

En mai 1956, il est affecté au Service de Sécurité de la Défense Nationale ; il sert de nouveau en Algérie où il est encore cité. De juin 1958 à mai 1960, il est à l’Etat-major à Marseille.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 31 décembre 1958.

Au 1er juin 1960, il fait un nouveau séjour en Algérie comme officier de renseignements au 22° RTA, il y est cité encore deux fois, puis nommé chef de bataillon. De retour à Marseille il sert au sein du Poste de Sécurité Militaire.

En 1971, il est promu officier de la Légion d’honneur et nommé au grade de lieutenant-colonel.

De 1970 à 1972, il dirige la Section contre ingérence dans les Armées à Paris à la Direction de la Sécurité Militaire. En août 1972, il dirige le détachement de Sécurité Militaire de la 71° division militaire et le 1er juin 1976 en tant que colonel puis prend le commandement de l’important Poste de Sécurité Militaire de la 5ème Région Militaire à Lyon.

Il est nommé général en 2ème section en août 1981.

Le général Paul ROLLAND était :

Commandeur de la Légion d’Honneur,

Grand Officier de l’Ordre National du Mérite,

Croix de guerre 39/45 – une citation à l’ordre du Corps d’Armée,

Croix de guerre TOE – Deux citations à l’ordre de la Division,

Croix de la Valeur militaire – Quatre citations dont trois à l’ordre de la Division et une de la Brigade,

Croix de combattant volontaire de la Résistance,

Croix du combattant volontaire.

Président de l’ANOCR à l’échelon régional et membre du conseil d’administration national il y a fait preuve des plus belles qualités d’homme ; il fut aussi Vice-président du Comité de coordination des anciens combattants de Marseille et des Bouches du Rhône.

Pendant plus de trente ans, Il a été en outre un animateur inlassable des cérémonies commémorant la libération de Marseille et de la manifestation du souvenir de l’action du chef de bataillon VALENTIN, commandant le 2ème bataillon du 3° RTA lors de l’attaque et de la libération de Notre Dame de la Garde.