Le Mot du Président

Et bien maintenant, les cartes sont sur la table.


La géopolitique mondiale est en ébullition, la guerre en Ukraine rebat fondamentalement les cartes d’un jeu déjà largement biaisé. La mondialisation économique atteint peu ou prou les limites de la concurrence pacifique et policée.

En France le contrat social vole en éclat dans un climat de colères, de rancœurs, de crises de santé publique et de finances publiques. Le tout est attisé par une sorte d’équilibre politique instable où chacun souffle sur des braises jamais éteintes.

C’est dans ce contexte mondial et national douloureux que va naître la prochaine Loi de Programmation Militaire qui doit impérativement être bien plus qu’une loi parmi tant d’autres. Rompant avec le confort douteux d’un sentiment de paix mou il nous faut décider maintenant de notre avenir vital. Il ne sert à rien d’être riche si on est vulnérable et incapable de protéger un modèle social consensuel ainsi que des citoyens parfois encore un peu inconscients des enjeux de demain.

Maintenant il faut décider !

Chacun doit savoir que cela va être difficile, que les lendemains ne chanteront pas forcément et que les avantages acquis ne sont que des abus de langage quand il faut affronter des dangers existentiels. Il faut que l’avenir de la France fasse l’objet d’un débat national associant les citoyens, les représentants élus et les décideurs afin de déterminer ensemble, tendant vers le consensus le plus large possible, ce que sera son positionnement politique, sa vision d’avenir et les moyens qu’elle y consacrera. Les budgets ne sont pas des cadeaux faits aux militaires qui demandent seulement que soit décidée une politique claire, assumée et réunissant une large majorité de citoyens car en fin de compte ce sont eux qui iront au front s’il le faut. Dans ce monde qui n’a cessé d’être dangereux seules les puissances survivent alors réfléchissons-y, comment vivre dans le respect de nos valeurs quand de multiples idéologies déchirent le monde, quand les démocraties peuvent être vacillantes ou perverties et que le clan des tyrannies ne cesse d’enfler ?

Il nous faut choisir maintenant malgré les faux-semblants, les colères, les divisions et les pousse au crime et malgré la très grande difficulté de cet exercice vital pour l’avenir de notre pays.

Encore et toujours engageons-nous. »

V.A. (2s) Michel OLHAGARAY
Président de l’ANOCR