Le mot du Président (octobre 2014)

Mes chers camarades

À l’occasion de cette rentrée nous voici très vite au cœur du sujet : la défense des retraités militaires. Ceci répond à nos vœux fortement exprimés dans les motions adoptées par nos Assemblées Générales de ces 4 dernières années. C’est en effet très bientôt que le ministère de la Défense doit nous présenter une proposition du texte régissant notre gouvernance. Nous espérons qu’une franche évolution va présider à son élaboration tant le dialogue social a de retard dans ce domaine.

Le second de nos vœux a peu de chances d’être exaucé à court terme ; il est vrai que nous demandions aux hommes et femmes politiques qui nous représentent de s’attacher à donner l’exemple afin de rapprocher les citoyens de leurs élus, les dernières semaines n’ont malheureusement été que trop édifiantes à cet égard.

Nous nous pencherons aussi avec beaucoup d’attention, sur la problématique du militaire dans la Cité et les responsabilités qu’il sera susceptible d’assumer dans la vie politique dont il est, à certains égards, dramatiquement absent.


En cette période où les joutes politiques vont s’amplifier, prêtons donc une attention particulière à la qualité des discours qui nous seront proposés, ne nous laissons pas prendre à des jeux d’acteur et choisissons d’abord, en notre âme et conscience et sans tomber dans un angélisme béat, ceux qui nous paraîtront les plus honnêtes et fiables. Ce sont là des critères dont le poids a été ces derniers temps un peu trop négligé.
Nous devons désormais nous montrer exigeants et devons peser par tous les moyens pour mieux défendre nos valeurs communes et exiger plus de cohérence dans l’action politique de la défense de notre pays, alors que nous voilà, encore une fois, en guerre avec une facilité confondante sans être sûrs que les moyens de nos armées permettront longtemps cette débauche d’actions militaires même si elles sont justifiées.
Enfin, il n’est plus possible de supporter l’augmentation continue des impôts qui frappent de faibles retraites malgré les dénégations hypocrites quand, par exemple est supprimée la demi-part de veuve et devient imposable la majoration pour l’éducation de trois enfants, ou encore quand des propositions de certains sénateurs tendent à revoir le dispositif de retraite des Anciens Combattants qui reconnaît les mérites d’anciens appelés, de cadres en retraite et de militaires encore en activité.

Cette avalanche de mesures débouche sur de vrais scandales qui fragilisent la société en opposant les uns aux autres dans une période difficile où l’objectif prioritaire devrait être la recherche de la cohésion nationale.

Il nous faut nous battre sur tous les fronts et nous le ferons, avec nos forces, avec nos faiblesses mais avec notre ardeur et une volonté sans faille.

Très amicalement.

Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY – Président de l’ANOCR