Le mot du président (octobre 2016)


Mes chers amis

Eh bien voilà !

Tout le monde est maintenant au pied du mur, les constats sont établis, les candidats de la première primaire sont en lice, leurs propositions nous sont exposées. Il nous reste à bien nous informer, comprendre les positions de chacun et nous déterminer ensuite en toute liberté mais avec la conscience des enjeux qui sont désormais particulièrement sensibles et déterminants. Il nous faut aussi, bien sûr, attendre encore les propositions de ceux qui ne se sont pas encore déclarés.

Depuis des années l’ANOCR place en tacête des priorités la sécurité des citoyens comme le montrent les motions que vous avez successivement votées. Il a fallu longtemps pour qu’un certain consensus se forme dans ce sens au sein de la classe politique. Bien entendu en période électorale le balancier des propositions bascule avec force pour ratisser large et faire oublier les prudences passées. Il nous faut maintenant distinguer le bon grain de l’ivraie et ce n’est certes pas facile, mais ceux qui n’ont pas tenu leurs promesses semblent peu qualifiés pour que leur soit accordée une crédibilité nouvelle.

Dans ces temps où la brutalité des positions prend le pas sur la finesse de l’analyse prenons garde à ne pas nous laisser berner par des vendeurs de vent dangereux dans les excès de leur nouvelle religion.

Notre société est menacée de fracture, sans que rien de bien positif n’ait été réalisé pour réduire celle-ci, le danger est pourtant là, plus important encore. Veillons aussi aux remèdes indispensables qui nous sont proposés dans ce domaine.

Ainsi la sécurité-défense de notre pays est au centre de nos préoccupations et nous avons, dans notre bulletin, fait des propositions concrètes. Vous pouvez les enrichir mais aussi les porter auprès des responsables politiques que vous pouvez approcher, nul doute qu’en ce moment ils vous sembleront plus réceptifs, profitez-en. Et maintenant se présente aussi à nous le délicat équilibre de l’état de droit, de l’état de guerre et autres états d’urgence ou d’exception, il faudra bien que là aussi le politique tranche mais avec quelle mesure ? Ce qui lui sera demandé c’est sans aucun doute de l’efficacité car nous sommes dans l’urgence mais peut-être faudra-t-il explorer alors les limites des législations d’exception.

Nous avons maintenant la responsabilité d’un choix vital pour notre pays, exerçons le avec passion, avec raison mais surtout avec la plus grande ouverture d’esprit possible car, après, il faudra se rassembler et travailler ensemble pour être mieux défendus et ne laisser personne au bord du chemin.

Je vous ai souvent poussés à vous engager, c’est le moment !

Bon courage à chacun d’entre vous.

Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY – Président de l’ANOCR