Le mot du président

Mes chers camarades

Nous faisons face en ce moment à une conjonction de situations particulièrement difficile. Le climat politique et social est exacerbé et anxiogène, la situation sani­taire mondiale est grave et nous touche de très près. Les tensions géopolitiques sont en constante aggravation et concernent très directement l’Europe et notre pays. Nous voyons monter ainsi une agressivité générale qui peu à peu nous concerne tous sur un fond de pessimisme grandissant. Ce n’est certai­nement pas le moment de s’abandonner à de noires pensées mais plutôt celui de faire front et de redresser la tête. Pour cela il est bien difficile de rester seul, alors unissons-nous, intéressons-nous à ceux qui sont proches de nos idées et de nos préoccupations pour agir ensemble dans tout domaine qui suscite notre intérêt ; nous pouvons le faire, nous pou­vons peser peu ou prou, où que nous soyons, sur le cours des choses. Nos armées mènent toujours leurs combats, nombreux, un peu éclipsés en ce moment par une actualité prégnante, mais indispensables et pleins de dangers alors que montent à nos portes des périls que nous ne pouvons désormais affronter seuls. Au même titre que la santé, la dé­fense de notre pays et de nos concitoyens requiert une atten­tion prioritaire et l’accentuation des efforts d’équipement et de recrutement est déjà entamée mais leur planification risque de se révéler bien trop étalée dans le temps. Dans le grand désordre de la réforme de nos retraites il est urgent de dis­poser enfin d’outils de simulation fiables ; nous en sommes loin semble-t-il car rien ne filtre de la nouvelle politique de ré­munération, de l’intégration des primes … Il est temps que ce grand brouillard se lève enfin car après le fiasco de Louvois la confiance des militaires commence à être sérieusement en­tamée. Dans ces temps difficiles ne nous imaginons pas qu’il est possible de vaincre sans effort alors qu’il est un mode de pensée assez répandu qui laisse croire que l’état-providence pourvoira à tout. En Europe comme dans notre pays, nos territoires, nos communes nous devons, pour réussir à sur­monter ces obstacles multiples, nous impliquer, nous réunir et agir dans un esprit ouvert et apaisé mais déterminé.

Bon courage à chacun d’entre vous.

V.A. (2S) Michel OLHAGARAY
Président de l’ANOCR