3 – Les Armées en dernier recours

Quand les opérations de redéploiement actuellement en cours, après d’indéniables succès militaires et des succès politiques relatifs, seront réalisées et à supposer que la France ne se lance pas dans une nouvelle opération aéro-terrestre, en Centrafrique ou Syrie par exemple, quel sera le rôle des armées ?

Les armées auront toujours à se préparer aux missions permanentes de défense de la Nation face aux différentes hypothèses de risques et menaces que le Livre blanc a retenues.

La permanence des forces de dissuasion reste le fondement de notre sécurité collective. La protection de notre espace aérien et maritime est une mission permanente des forces aérienne et maritime. Pour l’Armée de terre, nous avons la Défense Opérationnelle du Territoire, en métropole et Outre-Mer. Cette mission majeure, à la base de l’idée de Nation, qui ne peut incomber en totalité aux forces de l’ordre, on l’a vu en Guyane face aux orpailleurs clandestins, nécessite des moyens matériels et humains, d’active et de réserve, et des entrainements adaptés. Le cadre constitutionnel et juridique existe et la demande semble de plus en plus pressante pour déployer l’armée face aux zones de plus grande insécurité. Une telle action impose une délégation de pouvoirs au chef militaire et des règles d’engagement précises et connues de tous.

Entrainement dans les camps de Champagne et du Sud-Est, campagnes de tirs à Cazaux et patrouilles opérationnelles dans notre espace maritime, compagnies tournantes en Afrique et dans les bases Outre-Mer, grands exercices de l’OTAN, formation des cadres et promotion professionnelle des soldats constitueront le quotidien de nos forces armées.

Cependant, en cas de catastrophe naturelle, c’est toujours vers les forces armées que nos concitoyens se tournent en dernier ressort. Les réductions successives de format ont créé de véritables déserts militaires sur le territoire national. Aurons-nous encore les moyens d’apporter une assistance efficace à toute la population ?