Les 12 jeunes tués samedi par un tir de roquette lancé depuis le Liban appartenaient à la communauté druze du Golan. Cette dernière reste attachée à sa nationalité syrienne, tout en ayant le statut de résident en Israël.
Une minorité prise en étau dans la guerre. Douze Druzes âgés de 10 à 16 ans ont été enterrés, dimanche 28 juillet, dans les communes de Majdal Shams et Ein Quniya, sur le plateau du Golan annexé par Israël. La veille, ils jouaient au football lorsqu’ils ont été touchés par un tir de roquette envoyé depuis le Liban. Selon l’armée israélienne, le tir a été perpétré par le Hezbollah, mais le mouvement islamiste libanais dément toute responsabilité.
Immédiatement, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a écourté un déplacement aux Etats-Unis pour se rendre sur place. Il a assuré que le Hezbollah paierait « le prix fort »pour cette action, qualifiée par l’armée d’« attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre ». Mais les dirigeants druzes se sont opposés à toute riposte. « Nous rejetons le fait de verser ne serait-ce qu’une goutte de sang sous le prétexte de venger nos enfants », ont-ils déclaré. Des déclarations qui soulignent la position complexe occupée par cette minorité vis-à-vis d’Israël. Explications.